lundi 1 mars 2010

Sankt Pauli, du quartier rouge au quartier bourgeois ?

Bordant l’Elbe, Sankt Pauli accueillit longtemps tout ce que l’on ne voulait pas voir en ville comme les hôpitaux ou les usines polluantes. Les fabriques de cordage (Reepschläger) donnèrent leur nom à l’artère principale de ce quartier très animé : la Reeperbahn. 


Quartier associé à la prostitution et à l’industrie du sexe, on y trouve de nombreuses maisons closes, sex shop, boîtes de strip-tease. Cette tradition remonte au XVIIe siècle. 

En 1610, le Comte Ernst von Schauenberg aménagea ce qu’on appelle « Große Freiheit » (« La Grande Liberté »), en donnant à cette zone de nombreux privilèges pour les manufactures et la liberté de religion pour tous ceux qui souhaitaient s’y installer. Les libertés s’étendirent progressivement aux divertissements comme les théâtres, cirques et brasseries. La prostitution commença à s’établir à partir du 19ème siècle dans ce quartier portuaire.




Si sa réputation sulfureuse l’a rendue célèbre, la Reeperbahn concentre également l’essentiel des sorties des Hambourgeois. Les loyers modérés attirant artistes et étudiants à Sankt-Pauli, le quartier rouge est devenu, les années passant, un quartier « in », presque bobo. 




Le quartier est aujourd'hui en pleine modernisation. Et ça ne réjouit pas toujours les habitants. Si l'objectif d'en faire un quartier propre et sûr est tout à fait louable, le fait est que le quartier est aujourd'hui livré aux spéculateurs immobiliers. Les gratte-ciels poussent comme des champignons. Plus on paie, plus on peut construire haut. Et les loyers grimpent d'autant. La solution : résister ou s'en aller. 


1 commentaire:

  1. Un super blog, beau et informatif à la fois. On apprend plein de choses sans que ce soit trop technique! Quant aux très belles photos, viennent-elles de sources éparpillées ou d'un pot commun?

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